La Machine à explorer l'espace
(The Space Machine the scientific romance)

Imaginez ce que pourrait donner la rencontre, même virtuelle, des deux grands auteurs de SF que sont H.G. Wells et Christopher Priest. Imaginez Priest se penchant à la fois sur "La Machine à explorer le Temps" et surtout sur le chef-d'oeuvre qu'est "La Guerre des mondes".
Priest nous propose donc ici un mix des deux romans du maître, en allant plus loin et surtout en ne se plaçant pas uniquement que du côté humain mais aussi extraterrestre. Ainsi l'histoire commence en 1893, passe par la planète Mars, nous propose un voyage dans l'espace, on y rencontre même Wells lui-même et tout un tas d'autres péripéties. Edward Turnbull est un voyageur de commerce passionné par les sciences et inventeur à ses heures perdues. Devinez donc sa joie quand il apprend que l'assistante du grand génie Sir William, inventeur de la voiture, réside dans le même hôtel que lui ! Il n'a plus qu'une idée en tête, rencontrer la jolie Miss Fitzgibbon.
C'est le début de son aventure, car Sir William a aussi  inventé une machine bien plus sophistiquée et bien plus drôle qu'une voiture : une machine pour voyager dans l'espace ! Le jeune homme, un peu grisé, profite de l'absence du professeur pour s'en servir, accompagné de Miss Fitzgibbon. Que n'ont-ils pas fait là ? Ils se retrouvent propulsés dans un ailleurs, qui s'avéra être Mars, où la végétation est abondante et où les vilains extraterrestres maintiennent en esclavage tout un peuple.

On retrouve donc ici l'idée chère à Wells du peuple oppressé, de la condamnation de l'esclavage et du "capitalisme". Mais ils ne sont pas au bout de leur peine, car ce qu'ils vont découvrir, c'est que ces même vilains hommes verts préparent une invasions sur terre pour pouvoir agrandir leur espace vital et pour survivre... Et voilà on se retrouve dans "La Guerre des mondes".
Dit comme cela, ce roman pourrait être très bon. Seulement, le style de Priest que j'avais adoré dans "Le Monde inverti" et "La Fontaine pétrifiante" (deux de mes livres de chevets, des chef-d'oeuvres !) alourdit ici considérablement la narration. On avance à grands coups de descriptions et au bout d'un moment, on a l'impression qu'il ne se passe plus rien et fatalement on s'ennuie. Pourtant l'idée est excellente : éclairer ce que Wells lui-même avait laissé dans l'ombre. Le livre nous permet d'aller plus loin mais encore une fois qu'est-ce que c'est lourd ! Imaginez plutôt, on est en plein coeur d'une bataille digne de "Starship Trooper" ou de n'importe quel grand film de SF et Priest va s'attarder considérablement sur des éléments descriptifs et techniques. Cela m'a un peu gâché mon plaisir...
Bref me direz-vous, peut-être est-ce moi qui n'ai pas le cerveau assez vif ou qui, à force de lire des comics, n'arrive plus à se passer de sa dose d'action bête et stupide mais j'ai trouvé ce livre long à finir et j'aurais préféré un meilleur équilibre entre le descriptif et les scènes d'action. ref Priest a eu une bonne idée et si vous aimez son style, il y a de forte chance que vous aimiez ce livre. Pour ma part, c'est long et un brin pénible malgré de très bonnes situations et une idée qui est à la base excellente...

Note : 5/10
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Cruisader



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