Peter Pan
Tome 5 : Crochet
Pour venger la mort de son ami Pan, Peter a tranché la main droite du Capitaine, le forçant désormais à arborer un terrible Crochet pour camoufler son moignon. C'est ainsi que se terminait le
quatrième volet des aventures de Peter Pan,
Mains Rouges. Ce cinquième tome s'ouvre donc sur un capitaine (désormais bien le capitaine Crochet !) on ne peut plus remonté contre le jeune Peter et bien décidé à se débarrasser à jamais des habitants de l'île et à s'emparer du trésor. Quel sinistre plan le pirate et sa troupe vont-ils cette fois encore inventer pour mener à bien leur terrible projet ?
Pendant ce temps, la vie s'organise au pays imaginaire entre ses habitants, Peter et ses amis orphelins qu'il a ramené sur l'île pour être ses guerriers. Mais soudain, l'alerte est donnée : les Pirates envahissent l'île et ont lancé une attaque surprise. Une course poursuite va alors s'engager au beau milieu de l'île entre les pirates, le crocodile gardien du trésor et Peter et ses amis.
Avec Crochet, nous pénétrons un peu plus au coeur de l'île pour un tome haletant et bourré d'aventure. Le Crocodile passe ici au premier plan et le gardien va poursuivre assidûment nos héros en une course-poursuite mémorable ! Mais à côté de l'action, il y a aussi beaucoup de tendresse et d'émotion dans ce cinquième volet. Une émotion symbolisée par le trésor que Mr Kundal, mourant, remet à Peter. Une boîte, une simple petite boîte qui peut contenir toutes choses et une lettre qu'il n'a jamais voulu ouvrir, préférant l'espoir, et l'imagination perpétuelle, l'attente du jour où il saura réellement ce que contient l'enveloppe, à sa réalisation. Alors quand il donne cette boîte à Peter en lui demandant de ne jamais l'ouvrir mais bien plutôt d'imaginer chaque jour ce qu'elle peut bien contenir, il l'invite une dernière fois à rêver et à imaginer, à ne jamais oublier que le plus beau des trésors est dans l'imaginaire, dans l'espoir et dans le rêve.
C'est là tout le message de Peter Pan symbolisé par cette petite boite et cette simple lettre. Alors après la mort de Mister Kundal, quand Peter va ouvrir la lettre et y découvrir la photographie d'une jolie jeune femme, il va faire croire à ses amis que c'est sa maman, une façon de continuer à alimenter le rêve et l'espoir dans le coeur de tous ces gosses que la vie n'a jamais gâtée. De très jolies pages une fois encore servies par un dessin d'exception qui fait de ce volet un ouvrage très équilibré, alternant subtilement entre action et émotion, humour et tendresse. On est ici de plain-pied dans la symbolique de Peter Pan et Loisel nous offre une magnifique vision de cet hymne à l'imagination, à l'enfance et au rêve. Une fois encore une réussite tant visuelle que scénaristique !
Note : 8/10
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Chaperon Rouge