Sara
(Witch Hill)

Nous connaissons tous Marion Zimmer Bradley comme une très grande dame de la fantasy pour ses magnifiques cycles arthuriens, ses romans d'inspiration mythologique ou ses merveilleux cycles de pure fantasy tels que le très beau cycle de Ténébreuse. Mais voici aujourd'hui une autre facette beaucoup moins connue de l'auteure qui est la terreur. Marion Zimmer Bradley nous livre en effet ici une histoire de possession et de sorcellerie, un roman sur le Sabbat et les cultes sataniques teinté d'horreur et d'érotisme. Une fois encore une histoire de femme en proie à ses démons et devant faire face à un monde qui se perturbe progressivement autour d'elle.
Le roman Sara nous relate donc les aventures de la jeune Sara Latimer qui vient de perdre coup sur coup par un malheureux concours de circonstance tous les membres de sa famille. Juste avant de mourir tragiquement d'un accident de voiture, son père commençait à lui conter l'étrange histoire de sa famille et la malédiction qui pèse sur touts les femmes de la famille Latimer qui ont porté le prénom Sara : toutes celles-ci sont en réalité des sorcières, la réincarnation de génération en génération d'une puissante reine du sabbat et de la magie noire, adepte de la luxure et de la débauche orgiaque.
C'est le choc pour la jeune femme, surtout qu'elle ressemble trait pour trait de manière surnaturelle à la vieille dame disparue. Mais alors qu'elle se croyait totalement démunie et désemparée après la mort de ses parents et de son frère, Sara va soudainement se retrouver l‘unique l'héritière de la demeure de sa vieille grand-tante Sara, morte depuis sept ans. L'inquiétant pasteur de l'Eglise de L'Ancien Rite, Matthew Hay, va cependant tenter de récupérer la demeure car l'aïeule semblait être l'une de leur plus fervente adepte (peut-être même leur grande prêtresse...) et voyant en Sara le retour de la Sorcière, il va tenter de faire ressurgir en elle ses souvenirs enfouis et la faire revenir au culte satanique.
Mais la jeune Sara va rencontrer le jeune et beau docteur Brian Sandish qui lui seul, quand sa raison s'effritera peu à peu dans le déluge de phénomènes étranges et de bouleversements charnels qu'elle connaîtra peu à peu, saura lui conférer un semblant d'équilibre.

Sara est donc un roman très classique de chasse aux sorcières et de possessions sataniques. Rien de bien novateur et d'inoubliable... En fait, on a parfois l'impression que le thème de la sorcellerie, pourtant très porteur et loin d'être essoufflé, est ici un prétexte à l'auteur pour nous offrir des scènes de sexe et d'emprise orgiaque. On a le droit à une scène charnelle avec chaque personnage, homme ou femme, et presque à chaque chapitre. C'est un peu beaucoup ! Surtout quand cela vient au détriment de l'intrigue et de la terreur... Car pour un roman dit d'horreur, on cherche encore le frisson passé la dernière page.
Je ne dirai pas forcément que c'est un mauvais roman, non, car cela se lit très bien et très facilement, c'est juste que cela fait un peu trop roman de gare. Et je suis sincèrement désolée en écrivant cela, vue mon admiration pour certaines oeuvres que je juge cultes de Marion Zimmer Bradley. Mais peut-être devrait-elle se limiter à la fantasy car il manque un peu de piment à son Sara pour nous offrir un véritable roman de terreur. Certains passages sont très bons, certes, mais pas assez pour nous convaincre.
Le cocktail terreur, satanisme, sorcellerie et érotisme était alléchant, vraiment, mais au total on se retrouve avec une romance qui fleure bon la bluette sur un fond trop éloigné de sorcellerie. Aucune véritable confrontation de sorciers (alors que tout le roman se construit en nous la faisant miroiter, c'est un comble), aucune séquence saisissante et des personnages loin d'être transcendants : maintenant je commence à comprendre pourquoi je n'avais jamais entendu parler de ce roman avant de le découvrir d'occasion...

Note : 5/10
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Chaperon Rouge



Avis des visiteurs :

- Je garde un souvenir plutôt sympathique de ce roman. Pas transcendant, c'est sûr, mais j'avais bien aimé la façon dont Sara se laissait entraîner dans ces étranges rites où la luxure est omniprésente. Il y a une ambiance pas mal définie, ça manque juste un peu d'horreur pure pour contrebalancer les scènes plus charnelles. A voir, par curiosité.

Note : -/10 (Orphée)

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