La Mort du nécromant
(The death of the necromancer)

L'élégant Nichola Valiarde, cambrioleur de génie, est sur le point d'assouvir sa vengeance contre le compte Montesq. Mais un étrange spirite se dresse sur sa route. Les évènements se précipitent : goules, sortilèges, monstres et nécromancie... L'ombre d'un ennemi terrifiant s'étend peu à peu sur la ville.
Pour tout vous dire, ce n'est pas vraiment le quatrième de couverture qui m'a inspiré, mais plutôt le livre qu'il y avait à côté. Il s'agissait de la réédition de La Sève et le Givre chez Point. Ce n'est certes pas un argument particulièrement pertinent, mais je me suis laissé tenté... plutôt à raison d'ailleurs...

Nous voici dans la Vienne telle qu'elle aurait été au XIXème siècle si la magie se serait développée au même titre que la science grâce aux avancées de la philosophie naturaliste (oui, enfin, personnellement je n'aurais pas choisi ce mouvement comme modèle, mais bon...). Nous retrouvons dans ce livre un contexte étrangement cohérent. Si les créatures ne brillent pas par leur originalité, les personnages sont très soignés. Nicholas, bien qu'étant le protagoniste principal, est ombragé par les personnalités de Madeline ou de Reynard (On aurait par ailleurs apprécié de les voir plus souvent en tant que narrateurs). La diversité des figures tissant la trame de l'histoire est un avantage indéniable. Loin d'être un melting pot incompréhensible, ni même une sorte de scoubi-gang (Je sais que je vous impressionne par mes subtiles références !), nous avons affaire à des histoires et comportements variés au sein d'un même groupe, ce qui provoque une certaine incertitude des plus agréables quand à l'évolution du récit. Mis à part, peut-être, le comparse Arisilde, qui, en suscitant un tel mystère, ne pouvait avoir au final qu'un rôle insatisfaisant.
Ce roman se déroule comme une enquête, ce qui, loin d'être ma tasse de thé, ne m'a finalement nullement déplu. Il faut dire que les lieux sont singulièrement propices à l'imaginaire. Ce n'est pas vraiment de la dark fantasy, nous nageons en fait en pleine évolution fantasmée du siècle des lumières. Et l'ambiance peinte à l'encre de rouille nous plonge avec classe dans les dédales d'une ville résolument Valadilesque mais bien plus sombre... La plume de Dame Wells est fluide. Sans faire preuve de figures de style intimement poétiques, elle parvient à nous encercler de sa malice insidieuse, et l'on se prends à son jeu non sans plaisir (Je dois bien avouer avoir souvent oublié l'heure en le lisant...).
On regrettera peut-être une opinion sur la bourgeoisie un peu trop contemporaine, ce qui n'est pas vraiment en accord avec le contexte, mais sinon, mis à part ce petit détail, La mort du nécromant reste un bon livre très agréable à lire.

Note : 6,5/10
Moyenne des votes : 5/10 (2 votes)

Llugh



Avis des visiteurs :

- Mince, je l'avais lu et je n'avais pas aimé. J'avais trouvé ce livre trop descriptif et le coté enquête ne m'avait pas convaincu alors que ce genre de mélange est normalement un truc qui me plaît. Je n'avais pas accroché non plus à la plume de Martha Wells que j'avais trouvé très lourde ; j'avais l'impression que l'auteure en faisait des tonnes pour pas grand chose. Je n'avais pas réussi à me passionner pour cet ouvrage, je me rappelle même avoir eu du mal à aller jusqu'au bout.

Note : 3,5/10 (Stegg)

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