L'Homme au torque d'or
(The Man with the golden torc)
Comme vous l'avez peut-être compris avec le titre qui fait référence à L'homme au pistolet d'or, Simon R Green veut ici livrer un hommage à James Bond. Il faut tout de même préciser que les similitudes entre les deux personnages ne sont pas flagrantes, si ce ne sont quelques gadgets, une voiture à la pointe de la technologie et le pseudo de notre héros qui est Shaman Bond.
Eddie Drood est donc un agent secret d'un genre très particulier. Il lutte contre les forces des ténèbres pour le compte de sa famille grâce à un torque en or. Cette dernière, très ancienne et très puissante, protège l'humanité contre des forces qui veulent sa perte et dont elle ignore l'existence. Et il vaut peut-être mieux. En même temps, tous les membres de cette famille possèdent un torque d'or qui leur permet de se vêtir d'une armure les rendant invulnérables. Et il faut bien reconnaître qu'entre les démons, les extraterrestres et même quelques informaticiens qui veulent modifier la réalité, il y a beaucoup de boulot.
Un jour, on confie une mission très particulière à Eddie. Il va devoir ramener l'Âme d'Albion au centre de Stonehenge mais, à peine a-t-il quitté le manoir de sa famille, que ses adversaires lui tombent dessus et essayent d'avoir sa peau. Bien que blessé, il va vite comprendre que sa famille l'a trahi et il va essayer de comprendre pourquoi. Même s'il doit s'associer à ses anciens ennemis pour ça.
L'homme au torque d'or, c'est du Simon R Green en très grande forme. On est plongé dans l'univers d'Eddie Drood dès le départ et ça ne s'arrête jamais. Avec beaucoup d'humour et d'imagination, l'auteur met en scène son personnage dans des scènes d'action spectaculaires qu'on dirait issues de comics. Entre des courses poursuites où il devra faire face à des elfes à dos de dragons, des sorciers à bord de soucoupes violentes ( J'ai pas fait de faute de frappe !) et même des cannibagnoles, des voitures cannibales comme leur nom le suggère, ou des combats contre d'autres Droods qui vont essayer de l'assommer avec des voitures, notre héros ne va pas arrêter de courir dans tous les sens et dans tous les lieux imaginables.
On retrouve toutes les caractéristiques des romans de Simon R Green dans ce nouvel ouvrage : un héros qui devra se battre contre le monde qui l'entoure, envers et contre tout, des protagonistes aux noms aussi colorés que leur tempérament et un mélange des genres dont il commence à connaître parfaitement la recette. Ici, c'est le polar qui est mélangé au fantastique, mais ce roman ne ressemble pourtant pas à la série
Nightside comme on pourrait le penser, mais développe son propre univers et ses propres thématiques.
En fait, on pourrait croire à un roman manichéen avec d'un coté les gentils et de l'autre les méchants mais il n'en est rien. Notre héros va découvrir que le monde n'est pas vraiment noir mais qu'il n'est pas vraiment blanc non plus. Il va autant découvrir le visage de sa famille que celle des monstres qu'il a combattu toute sa vie. Un thème simple et débattu de multiples fois et qui apporte également sa personnalité au roman.
Il n'est pourtant pas exempt de défaut. On pourrait par exemple lui reprocher la simplicité de son intrigue qui nous ballade pendant pas mal de pages pour pas grand chose au final et avec une certaine prévisibilité en prime. On pourra également noter une certaine redondance par moment et notamment au départ où le héros passe son temps à vanter les mérites de sa famille.
Pour finir, je préciserais que L'homme au torque d'or, c'est de la littérature populaire dans le bon sens du terme. C'est à la fois plein d'action et d'humour (j'ai d'ailleurs oublié de signaler que le livre est souvent très drôle). On ne s'y ennuie pas et c'est du très bon divertissement. Et c'est probablement pour ça que c'est si bon !
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Stegg