La Compagnie des fées
(A Midsummer's Nightmare)

La forêt de Sherwood n'existe pratiquement plus, détruite et pollué par les humains. Obéron et son épouse Titania, souverain des elfes et des fées, ont donc décidé de la quitter afin de préserver leur peuple. A bord d'un car en fin de vie, les elfes vont partir pour la Nouvelle Forêt grâce à l'aide de Sid, un jeune mécanicien qu'ils ont  kidnappé et asservi. Au cours de leur voyage, ils vont réveiller différentes créatures magiques dont la terrible Morgan Le Fay, désireuse de renvoyer le monde à l'age de la magie et de régner sur les hommes.

L'un des premiers points intéressant du livre est le coté inadapté des elfes et des fées à notre monde. Ils nous regardent d'un air naïf et enfantin, ne comprenant pas le droit de propriété ou l'argent. Cela entraîne quelque quiproquos ente eux et les humains, surtout Sid cherchant à leur expliquer comment se comporter. Malheureusement pour lui, ils préfèrent garder leur anciennes habitudes, quitte à créer quelques ennuis dans leur sillon. L'auteur n'utilise pas assez ce ressort comique et nous laisse souvent sur notre faim comme la scène trop courte où la cour d'Obéron assiste à une répétition du "songe d'une nuit d'été" et explique au réalisateur et aux acteurs comment tenir leurs rôles.
Ensuite, il y a toutes ces créatures réveillées par la magie et on imaginerait bien cette Angleterre moderne et rationnelle se retrouvait face à face avec des géants, des licornes, des gobelins ou encore des banshees semant la pagaille dans ce monde moderne qui a oublié leur existence. Gary kilworth préfère se concentrer sur son histoire et on a finalement trop peu d'intervention, le tout consistant à faire apparaître un ou deux géant dans le décors et à nous signaler par quelques dialogues qu'il se passe des choses pas très normal en Angleterre.
Après, le livre est beaucoup trop manichéen avec d'un coté les Elfes et les gentils travellers qui vivent tous en parfaite harmonie avec la nature, la respectant et l'admirant et de l'autre coté les méchants propriétaires qui détruise la campagne et la forêt pour se l'approprier. Puis, il y la terrible Morgan le Fay, prête à toutes les félonies  pour s'approprier le monde et le gouverner. C'est d'ailleurs le point faible du livre car ça devient vite agaçant et un peu trop moralisateur.
Globalement, le livre aurait pu être totalement jubilatoire, un bon délire partant dans tout les sens dans la lignée de Terry Pratchett. Ce roman fait d'ailleurs penser à son "grand livre des Gnomes" mais en moins drôle et moins jubilatoire. On est parfois amusé durant la lecture de ce roman mais jamais il n'arrive à sortir des sentiers battus de la fantasy pour offrir quelque chose d'original. Au final, c'est une gentille fable écologique agréable à lire mais pas indispensable.

Note : 6/10
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Stegg



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