Cinéma d'éventreur
(Out are the lights)

Dal trompe Connie avec Elisabeth, une femme sublime aux sombres secrets. Freya fournit son ami en jeunes femmes pour le tournage de films snuffs. Ces courts-métrages passent au cinéma local, présentés sous forme de fictions présentés par le Dr Schreck.
Euh... C'est tout, pour le résumé ? Ben oui, on est dans un livre d'une collection s'intitulant Gore et datant des années 1980, pas dans un pavé de Stephen King... Et autant le dire tout de suite, les premiers chapitres n'ont ni queue ni tête et n'essayez surtout pas de trouver un sens au reste. Les personnages sont des prototypes pour le mot "cliché" et l'histoire est juste une excuse pour décrire les films snuffs passant au ciné de manière très explicite, n'omettant aucun détail.
Et en avant pour les têtes coupées, les énucléations, le cannibalisme, les sévices atroces et toutes sortes de perversités contre nature, comme Laymon sait si bien les décrire. Ceci dit, on n'en demande pas plus et en grattant un peu, on se dit que finalement, le sujet est très bien trouvé dans le sens où l'existence d'un snuff n'est qu'une excuse pour montrer une fille (de préférence) tuée "pour de vrai".

Tout d'abord, et sincèrement désolée pour les croyants, l'existence de films snuffs n'a jamais été prouvée, aucun corps retrouvé, aucune cassette récupérée, aucune personne inculpée. Les rumeurs continuent de circuler bon train, les séries Z et le perfectionnement d'effets spéciaux alimentant le mythe de plus belle.
Malgré l'extrême simplicité de l'histoire, les quelques pauvres personnages réussissent à se fourrer dans un micmac pas possible, fait d'adultère, de mari paralysé assistant aux ébats de sa femme, de jeunes filles cupides perdant la vie, d'usurpation d'identité, de tentatives de meurtre, d'un tout petit peu d'amour et surtout, d'un retournement de situation final franchement ridicule et sentant mauvais dès les premières pages.
En même temps, lorsqu'on s'assoit pour regarder un bon slasher bien typique, on sait à quoi on s'expose et pourtant, on le fait quand même. Ici, c'est pareil et curieusement, on peut y trouver un certain plaisir voyeuriste dans toutes ces descriptions graphiques n'ayant finalement pas d'autre but que de nous dégoûter. Et encore, cela aurait pu être pire. Ou alors, c'est que j'ai vu trop de films.
Un slasher sous forme de livre. Aucun intérêt littéraire, mais de bonnes initiatives en ce qui concerne les meurtres. Laymon a fait mieux.

Note : 4/10
Moyenne des votes : 4/10 (1 vote)

ZombiGirl



A propos de ce livre :

- Pour vous parler un peu de l'auteur, il se spécialise dans le gore teinté d'humour noir. Il a quelques bons titres à son actif (Flesh, La cave aux atrocités, la maison de la bête) dont la plupart sont sortis dans cette collection Gore, et a publié plus de 60 nouvelles figurant dans de nombreuses anthologies et le célèbre magazine américain, Ellery Queen's Mystery Magazine. Il est également détenteur du prestigieux prix littéraire, le Bram Stoker Award pour son livre The traveling Vampire Show (2001), livre encore non traduit.

Psychovision © 2002-2008 | Contact | Partenaires : Films d'animation