Zorn et Dirna
Tome 1 : Les Laminoirs

Dans le monde de Zorn et Dirna, la mort a disparu depuis que le roi Hochwald Premier aurait réussi à l'emprisonner. Les gens ne meurent plus mais ce n'est pas sans conséquence puisqu'ils vieillissent quand même et qu'aux bout d'un moment leurs corps commencent à pourrir. Ceux dont les corps sont trop abîmés sont amenés aux laminoirs. Si toutefois quelqu'un est tué, son âme rejoint l'esprit de son assassin. Et Zorn et Dirna sont deux enfants qui sont capables de faire mourir les gens, un pouvoir unique.

Voilà une histoire qui diffère un peu de celles qu'on peut lire habituellement dans le catalogue des éditions Soleil, même si on est loin d'une révolution dans la fantasy. Le concept de ce monde où la mort serait devenue une légende propose une base plutôt intéressante et bien exploitée avec diverses idées comme celle de ces vieillards pourrissants et considérés comme des zombies ainsi que celle de ce monstrueux guerrier dont l'esprit est habité par de multiples personnalités qui prennent contrôle de son corps à tout moment.
Malheureusement, ce premier tome ne pose que les bases de l'univers et on voit mal où l'histoire va vouloir en venir par la suite. De plus, les personnages sont tous assez stéréotypés comme Zorn et Dina dont les chamailleries enfantines deviennent parfois énervantes ou encore Seldnör le chevalier monolithique qui traque les zombies pour l'argent et va se retrouver à escorter les deux héros. Leurs péripéties s'enchaînent rapidement mais sont toutes assez banales. Les deux personnages principaux vont ainsi se retrouver prisonniers d'un forain qui va vouloir exploiter leur don pour s'enrichir.
Le graphisme est lui aussi assez banal. On a ce mélange assez courant actuellement dans la bande dessinée franco-belge qui consiste à utiliser des traits manga pour les personnages avec des couleurs assez vives. La couleur et le dessin sont certes plutôt réussis mais manquent clairement d'originalité. Les dessinateurs s'amusent quand même à dessiner quelques planches très sanguinolentes et parviennent même lors de deux cases à marquer une référence au superbe Princesse Mononoké de Miyazaki.
En bref, ce premier tome de Zorn et Dirna est une lecture agréable mais rapide, peut-être trop rapide. On aurait préféré une mise en route un peu plus passionnante car malgré un postulat plutôt sympathique, cette bande dessinée ne sort jamais des chemins qui ont été de multiple fois parcourus. On ne peut qu'espérer que la suite développe un peu plus les thèmes abordés afin de se démarquer de la concurrence.

Note : 6/10
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Stegg



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