Spider-Man : Tourments
Année 1990. Taulé chez les fans de comics et plus particulièrement chez les aficionados de Peter Parker l'homme-araignée. En ce temps là, pour moi, Spider-Man n'était qu'un nom d'un super héros quelconque. Mais imaginez donc, le célèbre homme araignée avait déjà trois mensuels à son nom qui se vendaient bien, et voilà que les éditions Marvel lancent une nouvelle série. Pourquoi et qu'est-ce que cela peut apporter de plus ? Il suffit de se pencher ne serait-ce que sur les premières de couverture pour comprendre.
C'est presque un autre Spider-Man qui apparaît. Et le dessinateur scénariste derrière tout ça, qui avait déjà travaillé sur ce super héros, rentre par la grande porte et vend plus de deux millions d'exemplaires par épisode. Un nom qui à mon sens marque les comics à jamais, Todd McFarlane. Aujourd'hui cet auteur n'est plus à présenter, créateur de Spawn et d'une société créatrice de jouets entièrement dédiés à cet univers. Un coup de maître qui semble malgré tout quelque peu péricliter ces dernières années, entre autre à cause de procès, dont un contre Gaiman qui lui aurait volé une de ses créations. Mais laissons là ces petites mesquineries inutiles et contentons-nous de plonger avec grands délices dans ce Spider-Man Tourments.
Voici donc ici les cinq premiers épisodes imaginés par McFarlane. Tourments, il porte bien son nom. Plus sombre, plus torturé et même plus violent, ce comic est génial. On en prend plein les mirettes et certaines planches sont de véritables oeuvres d'arts. Moi qui d'habitude aime plutôt la sobriété du dessin, qui admire ceux qui arrivent à faire parler leur crayon avec peu de choses, je suis malgré tout complètement subjugué par ce dessin.
MacFarlane a véritablement recrée un autre univers pour Peter Parker, plus souterrain (beaucoup de planches ont pour lieux les souterrains New-yorkais), un homme araignée avec un tout autre corps, des yeux plus grands mais aussi des membres plus musclés avec des mouvements et des « cadrages » hallucinants. Par moment nous retrouvons même des effets de montages dignes des grands maîtres du cinéma. Un chef-d'oeuvre.
L'histoire ? C'est peut-être là le petit bémol. Non pas qu'elle soit mauvaise bien au contraire, mais je ne retrouve pas tout à fait ce qui m'avait séduit dans les tous premiers Spider-Man, cet épisode étant plus concentré sur les scènes d'actions...
Le scénario met Peter Parker aux prises avec une sorcière vaudou qui ramène à la vie son pire ennemi, Kraven le chasseur qui, rêvant de capturer cette araignée justicière et ayant échoué à plusieurs reprises, c'est suicidé dans les épisodes précédents. Spider-Man va donc se battre contre ce fantôme et contre des monstres. Ces créatures méchantes semblent être la marque de fabrique de MacFarlane qui affectionne particulièrement ce genre de personnages. Il n'y a qu'à feuilleter un Spawn pour s'en rendre compte.
Un scénario bâti donc sur l'action et des combats gigantesques que le dessinateur met en scène avec un art inégalable. Et puis Peter Parker trouve malgré tout le temps de rentrer chez lui entre deux combats pour voir sa future femme, Mary Jane, et essayer de bâtir une vie de famille.
Un comics qui vaut vraiment le détour, un dessin époustouflant et de l'action à revendre. Maintenant, pour savoir qu'elles sont les vraies motivations de cette sorcière vaudou qui en veut tant à Peter Parker, il faudra attendre le prochain numéro. Promis je m'en vais à la chasse à l'araignée et je vous en reparle bientôt, très bientôt. Un comic génial.
Note : 9/10
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Cruisader