Sandman

Encore une fois quand il est question de Gaiman, quoique je n'aie pas encore lu tous ses écrits, je m'en vais crier au génie. Sandman est un chef-d'oeuvre, tout y est, conte de fées, éléments gores, trouvailles plus qu'originales, dessins complètement barrés, délire psychédélique, persos absolument géniaux et histoire grandiose.
L'histoire commence le 6 Juin 1916. Le mage Burgess est sur le point d'invoquer Death, la mort elle-même, afin de la capturer et de connaître ses secrets, entre autres celui de l'immortalité. Mais voilà, malgré que tous les éléments soient en sa possession, il y a un problème, ce n'est pas Death qui apparaît mais Sandman, celui que l'on appelle aussi, Morphée, Dream, le Marchand de sable... Catastrophe.
L'histoire se prolonge sur plusieurs années et Burgess, puis son fils après lui, maintiennent prisonnier Sandman qui se refuse à toute coopération, à tout dialogue.
Ailleurs des gens sombrent dans la maladie du sommeil, un sommeil sans rêve, qui ressemble à la mort, car quand le marchand de sable ne peut plus passer, terminés les rêves et les cauchemars, terminée toute vie nocturne, et dormir revient à mourir.
Heureusement Sandman va réussir à se libérer. Mais après tant d'années, son royaume est en décrépitude, il s'est disloqué et même certains rêves qu'il avait crée ont pris le contrôle et même les cauchemars les plus atroces ont remodelés son royaume d'une toute autre façon. Sandman doit réagir mais pour cela, il doit récupérer certains objets qu'on lui a volés.

Gaiman, scénariste de génie, nous entraîne alors dans les deux premiers tomes dans une quête époustouflante que seul son talent pouvait créer. On retrouve tout ce qui fait la force de cet auteur, cette façon bien à lui qu'il a d'entrouvrir des brèches dans notre quotidien, toute cette force imaginative qu'il utilise pour créer des mondes qui se côtoient, des dimensions invisibles agissant sur le visible... Gaiman impose sa vision, les dessinateurs la retranscrivent d'une façon originale, avec une BD qui se tourne dans tous les sens, avec des délires graphiques géniaux, parfois gores. On y trouve des personnages sortis soit de nos pires cauchemars, soit de nos contes de fées.
Le personnage de Sandman est génial, très charismatique, autant inspiré par des chanteurs de groupes dits gothiques (The Cure, Bauhaus) que par le corbeau sublime de James O'bar. Morphée le magicien, celui qui façonne, je ne l'oublierais pas de sitôt, c'est hallucinant !
Les mondes dans lesquels nous promène ce comics sont époustouflants, l'enfer et Lucifer, notre vie quotidienne qui se brouille, tout comme dans Neverwhere.
Les deux autres tomes de ce chef-d'œuvre nous montrent encore et toujours Sandman qui s'en va dans notre monde pour rattraper les pires créatures échappées de l'imaginaire et pour rechercher le Vortex utile à l'équilibre des mondes. Les situations sont géniales. Imaginez que Gaiman nous plonge dans une convention où se réunissent tous les plus grands tueurs en série pour qu'ils puissent discuter ensemble de leur façon de tuer, de violer etc...
Difficile d'aller plus en avant sans vous dévoiler tous les mystères de ce Comics qui est tout simplement fabuleux, un chef-d'oeuvre à tous points de vue. Les dessins sont superbes, le découpage est absolument nouveau, barré, ça part dans tous les sens et ça reste toujours compréhensible.
Quand un scénariste de génie rencontre des graphistes de génie, ça donne une oeuvre géniale. Ne pas avoir lu Sandman se révèle être une hérésie qu'il faut réparer au plus vite.

Il existe quatre tomes aux éditions Le Téméraire :

Tome 1 : Préludes (Episodes 1 à 4)
Tome 2 : Nocturnes (Episodes 5 à 8)
Tome 3 : Possession (Episodes 9 à 12)
Tome 4 : Evicton (Episodes 13 à 16)

Note : 10/10
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Cruisader



A propos de cette bd :

- La série a été reprise par Delcourt (4 tomes pour les 28 premiers épisodes) puis par Panini Comics en 2006 pour le tome 5 (épisodes 32 à 37).

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