La Saison de la couloeuvre
Tome 1

La maison d'édition L'Atalante a donc décidé de lancer sa propre collection de bande dessinée bien que le marché soit déjà bien encombré par des oeuvres plus ou moins bonne. La saison de la couloeuvre montre qu'on peut amener un peu de fraîcheur dans un genre qui semblait déjà bien balisé et où on attendait pas forcément de la nouveauté. les deux auteurs semblent pourtant y arriver et avec talent en plus.
Un nouveau fonctionneur du nom de Derec Finn, fils d'un des dernier fonctionneur à s'être immolé, va commencer sa première journée de travail qui consiste à s'occuper des voyageurs en attente dans l'intersection. L'intersection est l'un des points d'arrivée et de départ de plusieurs Toboggans, des portes qui permettent de voyager d'un bout de l'autre de la galaxie. Une fois arrivée, il constate que son tuteur n'est pas arrivée et il assiste à un attentat où sont distribué d'étranges tracts dont personne ne connaît l'origine. Il va essayer de s'occuper seul de son premier client mais tout ne va se passer comme prévu. L'intersection semble alors sombrer dans la folie.

La première chose que l'on retient de cette bd est son ambiance particulière dut à un univers plutôt original. Serge Lehman et Jean-Marie Michaud prennent clairement leur temps pour décrire ce monde qui semble parfaitement organisée et où tout se se déroule sans accrocs ou presque en dehors des prospectus subversifs et d'arbres à thé mutant qui essayent d'agresser les consommateurs de thé noir. On pourrait aussi parler des nombreuses races extraterrestres qui traverse cette bd et de leurs apparences plus ou moins surprenantes que ce soit cette fourmis à l'apparence humaine ou ces arbres qui ne sont pas sans rappeler les Ents de Tolkien. Les auteurs semblent s'être intéressé à tout les points possible que ce soit la politique, l'histoire ou la religion de ce futur éloigné, au fur et à mesure que progresse l'histoire, arrivant ainsi à lui donner plus qu'une once de crédibilité. La saison de la couloeuvre fait monter doucement et sûrement la tension.
la seconde chose dont l'on se souvient dans cette oeuvre est son dessin. Les premières pages sont pratiquement en noir et blanc. C'est tout juste si il y a quelques traces de gris. Le monde où se déroule l'histoire semble froid, même les personnages semblent sans vie. Il propose quand même quelques planches superbes avec des décors vraiment impressionnant. L'utilisation de la couleur se fait lorsque la folie semble s'emparer des personnages. On voit d'abord la couleur apparaître discrètement avant de remplir des pages entières. Jean-Marie Michaud a choisi des couleurs chaudes en total opposition aux couleurs froides qu'il proposait avant. Le dessin devient alors saisissant et plonge véritablement le lecteur dans son histoire.
Malgré quelques défaut, notamment au niveau du rythme, La Saison de la couloeuvre se situe une bonne coudée au dessus de la production habituelle de ce genre et arrive à proposer une histoire originale qu'on a envie de poursuivre afin de connaître les secrets de cette univers ainsi que le destin de ces personnages. Le dessin de Jean-Marie Michaud, qui semble posséder un sens du découpage et de l'architecture considérable, finit de rendre cette bande dessinée incontournable. Ça tombe bien puisqu'il y a un second tome de prévu. On va l'attendre avec impatience.

Note : 9/10
Moyenne des votes : 9/10 (1 vote)

Stegg



Psychovision © 2002-2008 | Contact | Partenaires : Films d'animation