L'Habitant de l'infini - Tome 1
(Mugen no Junin)
Manji est devenu immortel grâce à un vers qu'une vieille femme lui a donné, le kessentchou. Pour pouvoir mourir et levé ce qu'il juge être une malédiction, Manji fait le vœu de tuer 1000 scélérats pour se racheter. Son chemin croisera celui de Lin, une jeune adolescente qui veut se venger d'Anotsu, qui a assassiné son père, maître d'une école de sabre. Anostu maître d'Ittoryu lui venge sa famille en voulant unifier toutes les écoles de sabre sous sa bannière.
La vengeance est au centre du scénario, on apprend très peu de chose sur le vers de Manji, l'accent étant mit sur les combats et la quête de Lin. L'intérêt de ce manga ne réside donc pas dans son scénario, qui même s'il est bien ficelé ne fait pas vraiment preuve d'originalité. Mais il n'en est pas moins à l'image des dessins : violent, froid et sans concessions. Et les dessins mes amis ! Somptueux, magnifiques, un brin bordélique, vivants, tristes, mélancoliques, joyeux, haineux, violents ou tendres... Si vous aimez les croquis ou les crayonnés, vous apprécierez sûrement l'œuvre de Samura. En effet, beaucoup de dessins ne sont pas encrés ou très finement (cf la couverture par exemple), amenuisant fortement le style vide et sobre de la plupart des mangas sortant sur l'hexagone. Les combats de lames sont superbes, un peu confus parfois (surtout qu'il y a une foule d'armes pas conventionnelle) mais vraiment très beaux.
Un autre point délicieux, ici il n'y a pas de coups spéciaux magiques avec plein d'éclairs, les combats se veulent réalistes.
Un énorme point noir cependant : les dialogues. D'abord comprenons nous : le sens de lecture original d'un manga est de droite à gauche. Casterman, en éditant l'habitant de l'infini à fait passer le sens de lecture de gauche à droite (comme nos bd) en oubliant d'inverser les bulles. Ainsi il arrive bien trop souvent de lire la réponse avant la question, ou bien de lire la deuxième moitié d'une phrase avant la première : c'est très frustrant, lassant et vraiment peu professionnel.
L'habitant de l'infini ne se démarque pas par son intrigue haletante, son scénario plein de rebondissements mais par ses dessins ! Ce n'est pas un manga à posséder au même titre que "20th century boys" mais avouons que sur l'aspect visuel, peu de manga lui arrive à la cheville.
Note : 7/10
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Zel