La Guerre des mondes
(The War of the Worlds)

La fin du 19ème siècle.
Alors que d'étranges explosions sont observées à la surface de Mars, d'énormes cylindres métalliques commencent à s'abattre dans la campagne anglaise. De ces cylindres vont émerger des créatures d'un autre monde et leurs invincibles machines de guerre. Face à elles, la population n'a d'autres solution que la fuite tandis que l'armée tente de les ralentir tant bien que mal. La fin de l'humanité est-elle arrivée ?

Déjà auteur de "Scarlet Traces" qui se déroulait à la suite de l'histoire de Wells, le duo Edginton / D'Israeli revient donc sur sa source d'inspiration et s'attaque directement à ce chef-d'oeuvre de la science-fiction. Une entreprise finalement assez risquée vu la consistance du roman d'origine.
Heureusement Edginton a su conservé l'essentiel, du coup on se retrouve devant une histoire fidèle et allant droit au but, les événements s'enchaînent assez vite, le fait que les éventuelles théories accompagnent la fuite du personnage principal permettent de ne pas casser ce rythme.
Bien sur, l'auteur ne s'est pas limité à décrire rapidement les faits, le "héros" George mais aussi quelques personnages secondaires (le soldat rescapé, le curé) sont bien développés (même si parfois brièvement), ce qui permet d'éviter une certaine linéarité.
Au niveau du travail D'Israeli, on ne peut qu'apprécier, les traits sont précis et le dessinateur a vraiment le souci du détail, quant aux couleurs elles s'harmonisent avec le récit, tantôt vives et variés, tantôt plus sombres et plus limités, le parfait exemple étant la séquence où George découvre les ruines d'une civilisation avec des tons ternes et gris énonciateur d'un futur malheureux.
Une bonne introduction à cet univers et surtout une indéniable réussite.

Note : 7/10
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.: gregore :.

A propos de cette bd :

- La Guerre des mondes est donc une libre adaptation du roman de Herbert George Wells paru en 1898, le cinéma s'est aussi emparé de cette histoire en 1954 par Byron Haskin et plus récemment en 2004 par Steven Spielberg.