Les Feux d'Askell
Tome 1 : L'Onguent admirable
Le destin va rassembler un guerrier, une danseuse, un artiste, son assistant et un voleur ayant dérobé le plus grand secret d'Askell : la fabrication de l'onguent admirable. Une pommade qui guéri toutes les blessures en un minimum de temps.
Voici une bd d'heroic fantasy des plus passables. Les feux d'Askell Tome 1 dessiné par Mourier (Trolls de Troy) et scénarisé par Arleston (Lanfeust et Trolls de Troy) associe les clichés du genre avec une grande louche de vulgarité. L'idée de mettre en scène une danseuse de charme est bonne mais faut il encore savoir l'exploiter. En effet, la demoiselle (nommée Cybil), à la plastique qui doit en faire rêver plus d'un, ne sert, dans ce premier tome, à rien, si ce n'est à faire fantasmer les plus jeunes et à satisfaire les plus pervers d'entre nous. Il y aurait pu avoir de la sensualité (un ou deux dessins sont particulièrement réussi), mais toutes les scènes tombent dans un vulgaire facile et très peu réaliste. Je pense notamment à la tentative d'évasion de nos chers héros ou au viol de Cybil. J'y vais un peu fort mais la bd sombre dans une médiocrité décevante.
Le reste est somme toute très moyen : un guerrier avec une hache, un voleur avec des couteaux, un artiste pédant à côté de la plaque et un jeune garçon fasciné par tout ce nouveau monde. Tout ce petit monde s'entend à ravir malgré leur fierté respective. L'univers créé manque pour un premier tome d'explication. Sans avoir lu le quatrième de couverture, je n'aurai pas compris qu'Askell est un monde ou les continents n'existent pas, seul des îles rompent la monotonie d'un vaste océan. Le rapport avec le titre ? Aucune idée, il faut sûrement continuer la série pour avoir une once de réponse.
Le dessin quant à lui ne m'a pas séduit, pourtant il est fortement apprécié (surtout la couleur qui est, si je ne confonds pas de la peinture à l'huile). Les têtes des personnages principaux sont particulièrement repoussantes. Mention spécial au guerrier qui chevauche une bestiole (sorte de petit dragon d'eau qui nage à la surface) avec son armure. Visiblement, il n'a pas peur de couler ou de rouiller.
Je tiens à préciser que ce commentaire n'engage que moi et mes goûts (si cette précision peut éviter que certains se fassent des ulcères). En conclusion : passez votre chemin, attardez vous plutôt sur Lanfeust ou les chroniques de la lune noire (du moins les premiers tomes) qui à mon sens sont largement supérieurs !
Note : 2/10
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Zel