DrAgon heAd
Tome 1
Alors qu'il revient d'un voyage scolaire, Téru Aoki voit son train dérailler dans un tunnel. Lorsqu'il se réveille, la seule chose dont il se souvient est un grand choc et une lumière aveuglante. En essayant d'aller chercher du secours, il va s'apercevoir que les deux extrémités du tunnel sont bouchées. Il va entendre sur un poste de radio que l'état d'urgence a été déclaré et va alors chercher d'autres survivants au milieu des corps qui parsèment le train, il n'en trouvera que deux, une jeune femme évanouie et Nobuo Takahashi, un garçon qui semble passablement dérangé. Ensemble, ils n'ont plus qu'à attendre que les secours arrivent et à essayer de s'organiser pour survivre. Mais y a-t-il encore des secours ?
On est plongé dès les première pages dans une ambiance oppressante et plutôt glauque en assistant au réveil du héros, un simple adolescent qui n'aspirait qu'à revoir sa famille et qui va se retrouver en enfer ou du moins quelque chose qui s'en rapproche. On l'accompagne tout le long du récit dans ce tunnel sombre et dans ce train dont tous les passagers sont devenu des cadavres. Si vous en doutiez, on est pas dans un manga comique. Il n'y a d'ailleurs aucune trace d'humour dans DrAgon heAd et l'auteur ne cherche à aucun moment a détendre l'atmosphère.
Les deux autres personnages apporte également leur personnalité à cette histoire. D'abord, Nobuo, un garçon qui semble particulièrement psychotique et est persuadé que les fantômes de ses camarades de classe veulent encore se moquer de lui alors qu'ils sont tous bel et bien mort. Ce personnage, quoique peu original, en rajoute au niveau de l'ambiance sordide de ce manga. Le troisième personnage est donc la jeune femme sauvé par Téru qui apporte uniquement une légère touche féminine au manga et gagnera à être mieux exploité par la suite puisque pour l'instant, elle sert surtout de faire valoir et ne s'impose guère face à un personnage principal qui ne brille pourtant guère par sa personnalité.
Le principal défaut de ce récit est son manque de rebondissement et j'ai d'ailleurs l'impression d'avoir résumé ci dessus l'intégralité de ce premier tome. Heureusement, Minerato Mochizuki sait installer une atmosphère et on se retrouve vite au centre de l'histoire à suivre les pérégrinations de Téru Aoki et surtout ses interrogations sur ce qui a bien pu se passer à l'extérieur ainsi qu'à l'organisation de sa survie et celle de ses deux camarade. L'histoire est déjà vu et n'est guère originale pour l'instant. A la fin de ce volume, on a l'impression d'une délicieuse mis en bouche à ce qui pourrait se révéler un excellent plat.
Il faut également noter que le dessin sans être horrible manque clairement de style et de personnalité, ça gâche un peu l'ambiance globale et empêche clairement le récit de prendre totalement son envol et de s'imposer comme une oeuvre indispensable.
Le début de DrAgon heAd est donc soigné malgré ses défaut et on attend vivement de savoir ce qui va arriver et notamment ce qui s'est passé à l'extérieur. En espérant que le tome 2 contiennent un peu plus de rebondissement et que l'histoire progresse vraiment.
Note : -/10
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Stegg
A propos de cette bd :
- DrAgon heAd (10 tomes) est sorti en France en 1998 chez Media Système Edition collection Manga Player (jusqu'au volume 5) puis chez Pika Edition.