Les Démons d'Alexia
Tome 1 : L'héritage
Tome 2 : Stigma Diabolicum
Tome 3 : Yorthopia
Tome 4 : Le syndrome de Salem

Alexia, une jeune exorciste free-lance, est engagée par un groupe de paraspsychologues oeuvrant au sein du CRPS, une institution inconnue du grand public, dont la fonction est de combattre les dangers venus de l'Extérieur. Dès son arrivée, Alexia fait connaissance avec l'atmosphère étrange et oppressante du Centre, en particulier l'énigmatique Zone 85, une aile interdite du bâtiment qui fut autrefois le théâtre d'attaques de forces obscures qui coûta la vie à une bonne partie du personnel. Mais pour l'heure, la jeune femme devra affronter une menace plus immédiate : la résurrection d'une sorcière de Salem, jadis brûlée vive, et qui semble avoir des liens de parenté avec notre héroïne. Tous ces événements, reliés entre eux, mèneront Alexia vers un monde parallèle, Yorthopia, lieu déroutant qui rassemble toutes les connaissances ésotériques existantes.

Une très bonne surprise de la part des éditions Dupuis, axée généralement sur la bd jeunesse. Mais Les démons d'Alexia n'a rien d'infantile contrairement à ce que l'on pourrait croire de prime abord et s'adresse à un public plus mature. Un dessin proche de ceux des Spirou, très agréable mais curieusement en décalage avec le ton plutôt sombre de la série, et des scénarios fouillés aux nombreux éléments intrigants mais formant une vaste trame parfaitement cohérente (j'ai surtout apprécié cet aspect de la bd, qui n'est pas sans rappeler la série Capricorne d'Andréas, même si le style est très différent).
Une des belles idées de la série est la nature double et contradictoire d'Alexia, à la fois exorciste et sorcière, ce qui évite le manichéisme habituel de ce genre d'histoire et enrichit la personnalité de la jeune femme et les pistes suivies par le scénario. Quant aux personnages secondaires, ils sont tous intéressants, qu'ils soient attachants ou déplaisants. Bref, dans le genre bd fantastique surfant sur la vague de l'ésotérisme, cette série est bien sympathique, riche en surprises et évite pas mal de lourdeurs propres à d'autres séries exploitant des thèmes similaires. Il serait donc dommage de passer à côté de cette excellente série à cause de son style graphique "enfantin" qui, je le répète, n'est qu'apparence. Mais les bédéphiles savent déjà que ce contraste est fréquent dans le monde de la bd.

Note : 8/10
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Ragle Gumm

A propos de cette bd :

- Le premier cycle s'est achevé avec le quatrième album. Un deuxième cycle est en chantier.