Anarky
Tome 1 : Riot

L'histoire commence lors d'une émeute à Paris le 27 janvier 2001 où deux bandes rivales s'affrontent jusqu'à l'intervention de la police. Durant le tumulte, Max, l'un des participants va commettre un meurtre. Onze années plus tard, on retrouve Max, sorti de prison et dont la femme attend un heureuse événement, qui semble devenu bagagiste à Roissy. Lors d'un concert donné pour la fête de la musique, le groupe terroriste Anarky va kidnappé Matéos, rock star et chef d'entreprise qui a fait fortune en transformant les banlieues en quartier résidentiel protégé, lors d'un attentat particulièrement violent. Pendant ce temps, Max qui était présent au concert arrive à se sortir d'une bagarre avec une dextérité impressionnante mais son épouse qui l'a aperçu à la télévision craint de le voir sombrer à nouveau dans les ennuis. Le commissaire Nikolaï va devoir retrouver Matéos avec l'aide d'un politicien ambitieux qui a résolu les émeutes de 2007 de manière radicale.

Dire qu'Anarky est prévisible est un euphémisme ; dès les premières pages, on peu deviner ce qui va se passer. Le personnage de Max est probablement le plus prévisible, son histoire se devine rapidement avec des rebondissements téléphonés une dizaine de pages plus tôt. Les autres personnages ne sont pas forcément mieux logés comme Van Der Haegen, politicien opportuniste qui n'a pas hésité à faire appel à l'armé lors d'émeute en 2007, ou encore le commissaire Nikolaï, le gentil flic obligé de collaborer malgré lui avec des politiciens. Bref, les personnages originaux ne se bousculent pas vraiment au portillon. On sent tout de même que les auteurs ont voulus s'inspirer de personnages et d'événements réels mais le tout est bien trop caricatural pour être crédible.
L'histoire n'est pas forcément plus convaincante avec sa description d'une France au bord du chaos. On comprend vite que ce chaos n'est pas vraiment spontané et les auteurs semble vouloir se lancer dans une théorie du complot assez abracadabrante où tous le monde semble manipulé même si pour l'instant, tout reste possible. Ce premier tome sert finalement de pilote et place des événements qu'on espère un peu plus passionnants par la suite car il ne se passe pas grand chose et le peu qu'il y a a un goût de déjà vu.
Le dessin semble clairement influencé par celui de Tsukasa Hojo, le dessinateur de l'inénarrable City Hunter mais en beaucoup moins abouti et surtout moins beau. La mise en scène n'est pas toujours cohérente et lors des scènes d'action, le trait des personnages devient parfois assez grossier et les mouvements peu lisibles. Le dessin est peu convaincant et il n'est vraiment pas engageant.
Bref, Anarky est un manga qui fait par moment penser au génial Akira de Katsuhiro Otomo pour sa description d'un futur pessimiste où règne une loi martiale et son coté chaotique. Anarky est un manga très moyen et sans grand intérêt. On peut se poser la question de l'utilité de produire une oeuvre aussi conventionnel et aussi peu intéressante.

Note : 3/10
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Stegg



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